- gésier
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• v. 1560; giser déb. XIIIe; bas lat. °gizerium, de gigeria « entrailles de volailles sacrifiées »♦ Troisième poche digestive des oiseaux, faisant suite au jabot. Jabot et gésier. — Salade de gésiers de canard confits.gésiern. m. Seconde poche de l'estomac des oiseaux, aux parois musculeuses très dures, qui broient les aliments.⇒GÉSIER, subst. masc.Troisième poche digestive, fortement musclée, des volailles et des oiseaux granivores, ayant pour fonction le broyage des aliments. Les doigts experts de la gorgeuse vont et viennent le long du cou (...). Le gésier plein, l'oie est lâchée. Une autre lui succède (PESQUIDOUX, Chez nous, 1921, p. 48).— Fam. ou pop. Estomac d'une personne. Ça ne va pas, mon cher! J'ai eu dernièrement une vilaine histoire qui m'a tapé sur la tête et sur le gésier. Je vous conterai cela! (FLAUB., Corresp., 1879, p. 307). Si on t'a dit une raison de trop, faut jamais s'en souvenir avec du vin dans le gésier (GIONO, Baumugnes, 1929, p. 12).Prononc. et Orth. : [
]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1. Av. 1154 gisier « foie » [correspond au lat. jecur] (S. DE NANTEUIL, Proverbes de Salomon [Prov., VII, 23] ds BARTSCH-HORNING, 152, 6); 2. début XIIIe s. giser « jabot, viscères, estomac d'un oiseau » (Castoiement d'un Père (vers) éd. A. Hilka et W. Söderhjelm, B, 2573). Du lat. gigerium, (attesté seulement au plur. gigeria « les entrailles de volailles »), d'où gésier par dissimilation consonantique entre [
] initial et [
] intervocalique passé à [z], peut-être sous l'infl. de gosier, et dissimilation vocalique (v. FOUCHÉ, p. 610). Il est difficile de rendre compte des formes de type jusier, juisier, ainsi que de celles en g initial (FEW t. 4, p. 136a). Fréq. abs. littér. : 83.
gésier [ʒezje] n. m.ÉTYM. V. 1560; giser, déb. XIIIe; gisier « foie », av. 1154; du lat. pop. gizerium, de gizeria, var. du lat. class. gigeria (plur.) « entrailles (des volailles sacrifiées) » (Guiraud).❖1 Troisième poche digestive des oiseaux, faisant suite au jabot et au ventricule succenturié. ⇒ Estomac. || Parois épaisses et musculeuses du gésier des granivores. || Trituration des aliments dans le gésier (→ Autruche, cit. 1).0 (Les dindons) boivent, mangent, avalent de petits cailloux, et digèrent à peu près comme les coqs; et, comme eux, ils ont double estomac, c'est-à-dire un jabot et un gésier; mais, comme ils sont plus gros, les muscles de leur gésier ont aussi plus de force.Buffon, Hist. nat. des oiseaux, Le dindon, in Œ., t. V, p. 320.3 (1962). Partie de l'appareil digestif (des insectes et d'autres invertébrés) qui a une fonction comparable à celle de l'estomac des vertébrés.
Encyclopédie Universelle. 2012.